mardi 22 novembre 2011


Il appelle. Il est gentil, il est poli, il est charmant. Il l'est vraiment. Il n'a pas de deuxième niveau, il est juste ce qu'il a l'air d'être, et attendrissant comme un lapin. J'ai remarqué l'autre jour dans cette fête - mais qu'est-ce que je fous à ces fêtes, ça me fait me coucher tard et j'aime pas - le bien habillé qu'il était, l'habillé tendance, mais pas totalement, métrosexuel, les cheveux courts, la petite barbe. J'aime ça, j'adore. Il a l'air vrai. En fait, il ne l'est pas, est-ce que ça existe les gens comme ça ? il a l'air de s'être fabriqué le look du garçon qu'il faut être.

J'ai noté aussi la fierté mignonne de son travail - hélas - abomination - mais au prix d'un effort je suis passée outre. A-t-on le droit d'être délicieux comme ça ? Il m'a expliqué son job, faraud, et j'ai eu mal pour lui et j'ai été triste. J'ai essayé de ne pas écouter quand il me parlait de son avenir et de son chef. Il avait bu.

Ce qui (pas qu'il ait bu, mais sa façon de parler de son boulot) m'a découragé de poursuivre , ça serait trop, me suis-je dit, et, venue avec ce sac de bière de Bruno, je suis repartie avec lui. Dit comme ça, ça ne semble pas très engageant, mais un homme drôle est un trésor. Et que je connais son anatomie depuis longtemps, et lui la mienne, et qu'on se connaît bien. Bon, il arrive aussi qu'il me gonfle, mais là je suis d'humeur tendre (les vieux amis, tout ça).

Il a rappelé, le joli garçon de son époque, et ce vide dans mon ventre. Raccrocher ? Alors se priver ? Jeme sens comme un lion devant son repas et j'essaie de me diminuer pour rentrer dansdes cases plus plaisantes, qui ne fassent pas peur. J'aurais peut-être du être odieuse, mais il est trop tard.

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